Un ptit creux

Mylena déhambulé dans les rues tranquillement , prenant le temps de regarder a gauche, a droite,devant , derrière.Ca y est elle était admise, répartit présenté,la vie au chateaux allée enfin pouvoir commencé , que c'était beauc par ici ,tout ce qui passait sous son regard lui semblait magnifique, féérique.
Soudain Mylena entendit un drole de bruit,elle regardat sa montre et se rendit copte qu'il était déjà 13h06 et aussi qu'elle avait faim.Elle avancat encor un peu et vit un petit cafée/restaurant,Elle s'assit a une table deux place sur la térasse, dans un coin ensoleillé,a découvert afin que si jamais il venait a l'ésprit a quelqu'un de venir lui tenir compagnie, il le fasse sans hésiter un instant.Myléna se prélassé au soleil , une serveuse vint lui demander ce qu'elle voulait et elle choisit le menu du jour qui avait l'air délicieux , elle fit un grand sourire a la serveuse et sirota sa grenadine en attendant.

C'était une belle journée ensoleillée . Pour une fois, il ne faisait pas si froid et l'hiver semblait, au yeux d'une jeune fille aux longs cheveux roux, bien long . Elle s'était habillée d'une simple veste, et avait rajouté une écharpe en coton si jamais il lui prenait l'envie de frissonner !
Lyra, car c'était elle, déambulait dans la petite rue unique du petit village situe juste à coté de l'école de Melusina . Lyra n'avait jamais su si les habitants étaient conscients qu'à coté d'aux, à quelques centaines de mètres, se trouvait une prestigieuse école de magie . Bien sûr les habitants étaient tous des sorciers ...mais à part les anciens élèves, ainsi que les fournisseurs de l'école, comment les magiciens pouvaient penser une telle chose possible ? Sans doute que Lyra se posait des questions seulement parce qu'elle était anciennement une moldue ...et que ces racines remontaient toujours d'une façon ou d'une autre . Mais parfois les questions les plus simples sont les plus durs à élucider car comment demander à un passant innocent si il connaissait l'existence de Melusina , Ce serait surement une énorme gaffe puisque les élèves de l'école ne connaissait l'existence de l'école que grâce à leu lettre d'admission !

Pendant que Lyra tournait ces pensées proche de l'idiotie dans sa tête, elle marchait les yeux fermés car le soleil l'éblouissait si elle faisait le contraire . ET ce qui devait arriver, arriver ! Bien évidemment ;..Bien qu'elle soit magicienne, Lyra avait besoin d'ouvrir les yeux pour voir ! Alors qu'elle marchait donc, elle percuta soudain une table . Poussant un grand :

Aouch !

...elle ouvrit les yeux et vit devant elle une jeune fille les yeux écarquillés de surprise . a jeune volfia aurait bien voulu lui donner une grande tape dans le dos pour la réveiller mais c'était sans doute sa faute si cette fille arborait une attitude grandement ridicule ! Jamais il ne lui serait venu à l'idée que c'était elle, Lyra, le ridicule dans l'histoire . Voulant donc réveiller cette jeune fille, elle engagea la conversation d'un ton presque cassant .

Bonjour . Vous attendez quelqu'un ? Je suis désolé pour le bruit que j'ai pu causer en rencontrant votre table ...

Le bruit ...C'était tout ce qu'elle trouvait à dire. La jeune serveuse leva les yeux au ciel en soupirant et ne voulant pas faire éclater une dispute qui n'aurait peut être pas lieu, elle retourna prestement à l'intérieur du café afin de chercher le menu de la demoiselle .Il y avait vraiment de ces sans gènes ...

[HJ : Attention aux fautes Wink

]

Soudain, la porte s'ouvrit, en grinçant légèrement, et quelqu'un entra dans le café, sans que personnes ne semble le remarquer. Dehors, il faisait frais, et la jeune fille qui pénétra alors dans l'établissement chaleureux était vêtu d'un blouson en cuir et d'un slim noir, ainsi qu'une écharppe autour de son cou pâle et frêle, et des bottines aux pieds.
Elle était fort jolie, mais la plupart des gens s'arrêtèrent sur son regard profondément haineux, et ne remarquèrent pas la finesse de ses traits, si la blancheur de son teint.
Elle était pour tous et toutes une aristocrate aux airs de suicidaire sado-masochiste, et j'en passe. Bref, elle était quelqu'un qui ne mérite pas qu'on lui porte une attention particulière. Et cela lui importait peu.

Mary se dirigea vers la seule table de libre désormais, celle qui se trouvait au soleil, sur la terrasse, juste à côté de la table ou une jeune fiille souriait innocemment. Mary était de très mauvaise humeur, et avait envie d'énerver quelque peu les deux personnes présentes près d'elle.
Elle alluma donc une clope au contenu quelque peu néfaste, comme des herbes aux propriétés pas très nettes, et cette clope projetta dans l'air une fumée qui empestait terriblement et qui agressait les yeux et le nez pour quiconque la respirait.

Satisfaite, Mary sourit, d'un air mauvais et cruel.

Hj : Post très très pourri .... ^^'' J'ai honte, mais j'avais vraiment envie de foutre la merde xD

Ses yeux vert pétillant d'émmerveillement Mylena observait els alentour ,droit devant elle , une merveillanse ,prodigieuse, éblouissante,école de magie, a sa gauche un paysage féerique mélant cascades,champ immensse d'herbe, rivière ect..Et enfin ici même un petit "village tranquillement niché au coeur de tout ceci ,elle se damandait si les villagoies savait la chance qu'il avait de vivre au millieu d'un pareil décor.En tout cas elle, Mylena le savait, jour aprés jour , elle louait le jour ou elle avait découvert ses pouvoirs ce qui avait ensuite permis l'arrivée d'une fameuse lettre qu'aujourd'hui bien des gens aurait aimé recevoire.C'est concentré sur cette penssé que Mylena ne remaqrua pas la jeune femme qui evnait de reversé a moitié sa table renversant ainsi son verre sur elle, par réflex aussitot Mylena était debout en trainde se secouait afin de faire glisser l'eau qui s'écoulait le long de sa petite robe rouge.Regardant le résultat Mylena ce dit que sa robe acheté hier n'avait pas fait long feu.
-How..euhh...non j'attends personne et pour le , Mylena fit une grimace en regardant sa robe , et hésita sur le mots,bruit..ce n'est pas grave.
Reprenant son habituelle sourire aceuillant Mylena poursuivit:

-Moi c'est Mylena et toi?

Mylena se rassit quand soudain une odeur plus que nauséabonde lui parvint au narrines, une odeur qu'elle conaissé pour l'avoir longuement enduré, une odeur d'herbes.Mylena était trés calme et posé de nature, mais elle s'énérvé aussi pour un rien, certe s'était contradictoire mais une foie énérvé , elle se métait dans une colère noir incontrolable.Elle se retourna un regard noir, et dévisageat la jeune fille devant elle aurait été plutot jolie si ce regard haineux n'avait pas éclairé son visage Mylena se dit que cette jeune fille n'avait qu'une envie en agissant de la sorte: "La faire chié" C'est sur cette penssé qu'un sourire vint illuminer le propre visage de Mylena , elle se retourna face a la jeune fille a présent assise a sa table et qui ,elle, avait l'air tout a fait simpathique.
Elle ne voyait absolument aucune utilité a répondre a ce genre de fille , qui se croyait, a faux titre, meilleure que les autres.Et aprés tout qu'est ce qui pourait bien énérver plus encore quelqu'un venut fair chier le monde, que de se rendre compte que son manège est sans effet.

Lyra recula d'un pas ; Elle resta quelques instants sans rien dire, en se demandant quelle attitude elle devait adopter ; Fallait il qu'elle aide cette jeune fille ou bien la laisser seule, en train de regarder sa robe qui avait juste une grande tache d'eau qui n'était sans doute pas une si grande catastrophe . Lyra soupira une nouvelle fois . D'un mouvement de la main, elle sécha la robe de la jeune fille avec une brise d'air chaud douce . Trop aggressive, elle aurait sous doute bousiller la robe pour de bon et Lyra n'était pas une si méchante jeune adolescente ! Elle trouvait juste les personnes comme Mylena beaucoup trop hors du monde réel, maintenant qu'elle l'avait rencontrée il y avait de cà deux années . Le monde réel faisait référence à toutes les mauvaises choses qu'elle avait vécu qu'elle n'imaginait pas possible en arrivant à Melusina qui était un si bel endroit .

Après avoir séché la robe et mimé un parfait petit sourire d'escuse, Lyra remit la table en place puis s'assit en face de ...Mylena une nouvelle élève de Ferovia apparament. Elle aurait pensé qu'une fille de la maison orange aurait réagi violemment avec leur caractère trempé mais apprament ce n'était pas le cas e Lyra préférait largement ca ! ELle l'aurait bien sûr était la plus forte mais rien ne sert à combattre dans ces cas n'est ce pas ? ! Se servant d'un verre d'eau elle proposa de faire de même à Milena qui n'avait bien sûr plus rien à boire . Elle se présenta du même coup.

Moi c'est Lyra . Ce soleil est très agréable mais sûre ...parfois génant quand on l'a en face de soi !

Comment commencer une conversation avec une jeune inconnu ? Depuis tellement de temps, elle avait perdu l'habitude de trainer dans le hall d'entrée pour acceuillir les nombreux nouveaux qui arrivaient, leur grandes valises derriere eux, des regards émerveillés pour la plupart, et tous completement perdu ! Elle avait toujourse u un don pour les mettre tout de suite à l'aise mais il lui semblait maintenant qu'elle avait perdu cette bonne habitude . Elle laissa donc la jeune Mylena se débrouiller pour lancer la conversation.

Mais c'était sans compter sur la fumée que son nez fin et bien entrainé dorénavant percu tout d'un coup ; Elle se retourna et faillit renverser la propriétaire de l'objety qui dédageait cette si horrible substance ! Mais, elle se calma. Elle avait déjà renversé une table . Sans doute que les propriétaires de la Petite Cuillère ne lui laisserait plus l'accès au petit bar si elle continuait à faire des conneries . Elle se leva donc tranquillement après un petit regard presque dédaigneux à Mylena qui semblait être génée mais qui ne faisait rien . Elle se placa en face de Mary et dit d'une voix sans ton particulier mais ses yeux brillant d'une volonté farouche, en arrachant la clope de la demoisselle et en l'éteignant sous son talon.

A peine arrivée qu'on dérange les autres ? C'est un endroit sain ici :! Ramenez pas vos conneries !

Mylena attendait la réponse de sa voisine tout en observant le petit caffée dans le quelles elles se trouvé.Simple quelques table a l'éxtérieure, placé plein sud, une vingtaine de table a l'intérieure,un long comptoire.Un caffée tout ce qu'il y a de plus banale, mais il dégageait pourtant une agréable sensation que les autres n'ont pas.Une foie de plus Mylena s'était égaré, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivé, jamais avant il lui arrivé d'être dans la lune, toujour attentive a tout et prete a bondir a la moindre occasion elle n'avait jamais été de ceux qui résté des ehure fourré dans des penssé invisible.Elle devait se resaisire elle allait finir par passé pour une cloche.La réponse vint a ce moment.Elle répondit simplement:

-Contente de te connaître Lyra, puis enchaina, Euhh oui c'est sur mais bon ,dans le dos c'est plutôt agréable.

Se trouvant en face de Lyra Mylena n'avait pas se problème de soleil qui , lui chauffé , a elle, agréablement le dos.

Mylena avait réussir a se contenire en sentant cette odeure de pétard carrément insuportable, ce ne fut pas le cas de Lyra, a peine l'odeur lui parvint au narine, qu'elle se leva afin de "discuter" avec la propriétaire du pétard.Le regard que lui jeta Lyra en passant devant Mylena ne lui plut pas vraiment, mais elle ne pouvait pas vraiment fair grand chose, elle était nouvelle , si elle allait se fair des problème avec les anciens de Melusina elle allait pas fair long feu, de plus elle savait qu'elle n'avait aucune chance contre Lyra.
Tant pis, elle se retourna sur sa chaise afin de se trouver face a l"action" et regarda la scène qui se déroulé sous ses yeux .Elle se servirait de son pouvoirs s'il s'avérait avoir une quelquonc utilité , dans le sens de Lyra bien sur.Elle n'allait pas défendre cette fille qui se croyait tout permi

Mary était profondémment satisfaite de la réaction de la jeune fille, qui venait à présent lui faire la morale avec un petit ton supérieur. Elle était certaine que ce serait elle qui céderait en premier ; avec ses airs pas très confiants, ce sourire imitant la joie à la perfection, cette habitude idiote d'être trop gentille...Visiblement, Lyra Isari était une fille généreuse, quoique un peu impulsive et qui voulait le bien de tous. Mais Mary voyait plus que tout cela. Peut-être car ceux qui connaissent la souffrance peuvent la déceler dans le regard des autres. Toujours est-il que Mary dut se contenir à grand peine pour ne pas lacher un sourire. Il fallait jouer son rôle jusqu'au bout. Et elle voyait la gêne qui grandissait sur le visage de la timide Mylena.
Lyra semblait sur le point de la frapper, à en juger par la force avec laquelle elle avait écrasé la clope sous son talon, et le ton de sa voix qui tremblait de colère.
Mary, d'un air inoffensif, fixa longuement Lyra avec son visage pâle et mélancolique, plongeant son regard dans le sien, lui transmettant toute sa puissance d'esprit, quelque part dans l'espoir de lui faire comprendre à qui elle s'adressait. Et elle esquissa un petit sourire crispé, de gêne, de maladresse, qui duperait probablement les gens présents dans le petit café, mais pas Lyra, c'était certain.

Mary répondit d'un ton calme et, sûre d'elle, elle continua de regarder Lyra qui la toisait de haut tout en parlant avec une fausse sensibilité :

- Je suis désolée, Mademoiselle, de vous avoir causé du soucis. Pardonnez-moi, ajouta-t-elle plus fort à l'attention de toutes les personnes qui observaient la scène d'un oeil intrigué.

Puis, la petit brune commit l'audace de se lever pour se trouver pratiquement à la taille de Lyra, quoiqu'elle était tout de même plus petite, mais elle parvint, en se mettant sur la pointe des pieds, à murmurer à l'oreille de la jeune volfia :

- Quelle hypocrite tu fais...Pourquoi tu les envoies pas chier ? C'est clair qu'on ne vient pas du même monde, Mademoiselle. Moi, je sais que tu meurs d'envie de la frapper.

Elle prononça la dernière phrase en faisant un signe de tête significatif vers Mylena.
Cette fois, Mary ne parvint pas à contenir son rire, un rire léger, joli, adorable, qu'on lui avait enseigné dans la haute société londonienne.
Jamais vulgaire ; toujours bien élevée et charmante malgré tout. Jolie dans n'importe quelle situation. Jamais sale. Impolie, ne pas y penser. Et tous ces principes qui la répugnait !

Lyra était restée debout devant Mary. Elle aurait pu s'assoir, signifiant son profond dédain pour les personnes du genre de la nouvelle volfia. En effet, pour Lyra, Mary n'était rien d'autre qu'une nouvelle Nephania. Une jeune fille qui cachait ses plus profonds ressentiments à l'intérieur d'elle même en laissant sortir simplement son caractère différent de celui des autres par son agressivité, par sa sans-gène et tout un tas de choses idiotes afin de cacher sa sensibilité qu'elle qualifiait sans doute comme un défaut. Car bien sûr Lyra était à Volfia mais comme l'avait si bien pressentie la jeune arrivante, elle préferait être généreuse et simuler ou bien même vivre, le bien et la bonne humeur que de retomber, comme avant, dans un sombre caractère. Cela, elle en était sûr, Mary ne l'avait en rien ressentie. Toutes les souffrances qu'elle avait vécue qui l'avait tellement changée durant une année entière. Mais elle avait su grâce à l'amitié que ce n'était pas la vraie Lyra et avait finalement réussie après beaucoup d'efforts à redevenir souriante, généreuse bien que voulant avoir le dernier mot et se sentant toujours superieur surtout face à ceux qui ne l'acceptaient pas.

Tout cela on ne pouvait le voir que dans de simples yeux. Lyra en était certaine. Dangereusement sûre d'elle. L'orgueil d'être ce qu'elle était, d'avoir des amis avec qui elle avait vécu des choses extraordinaires mais qui tous ensemble lui avait ouvert la voie de la vie, comme celle de la souffrance, en qui elle avait toute confiance. Oui, elle était un peu pâle tout comme Mary en face d'elle mais l'origine de cette pâleur n'était surement pas la même. Bien que Lyra sente la souffrance dans le cœur de la jeune londonienne, elle savait qu'elle cachait autre chose à l'interieur. Et elle n'allait pas tarder à la connaitre car les personnes de cette trempe, elle les détestait mais aimait apprendre à les définir. Pourquoi ? Sans doute pour mieux les affronter et qui sait ...les apprécier et devenir chaque jour un peu plus maître de ses sentiments intérieurs qu'elle détestait partager avec des inconnus.

Oui, elle avait deviné, les gens comme Mylena ne lui apparaissait pas comme les personnes les plus enviable au premier abord. Mais elle détestait se fier à la première intuition. A l'apparence. Aux premiers mots. Ils pouvaient être terriblement trompeurs. Elle sourit à la jeune fille et parla d'un ton sans réplique, ni glaciale, presque amicale. Il ne servait à rien de mimer un caractère qu'elle n'arriverait sans doute pas à assumer. Pourtant, elle garda ses petits yeux qui rêvaient de descendre un peu plus cette petite fille qui, avec sa cigarette, se sentait adulte.

Oui, on ne vient pas du même monde ! Chez moi, on respecte les autres et on ne joue pas avec son caractère. Vrai. Tu connait ?

Puis après un petit regard vers Mylena, elle reprit en reprenant sa place.

Mais viens donc t'assoir puisque tu crois qu'on est si gentille . Rien ne devrait te retenir. Sauf l'ennui peut être ? La peur d'être mal apprecié ? Mais...serais-je à coté de la plaque ?

FInit elle en prenant un air d'idiote.

[Hj : je sais pas si on continue ce sujet; A vous de me le dire !]

Kyô arriva avec sa petite fée sur l'épaule. Awen était plutôt morose, en ce moment. Kyô s'inquiétait car il avait l'habitude de l'hyperactivité de la fée. Il l'avait retrouvée, depuis la dernière foi, mais... Afin de tenter de lui remonter le moral, il l'avait emmenée à la petite cuillère, et que vit-il ?

"Lyraa ! Ca va ?"

"Bonjours, Lyra-san !"

Fit Awen en souriant. Kyô aperçut deux autres jeune filles qu'il ne connaissait pas.

"Euh... bonjours ! Vous êtes des amies de Lyra ? Je m'appelle Kyô !"

Des amies de Lyra... Kyô se demandait si c'était l'expression adéquate. La tension semblait régner et Lyra semblait quelque peu agacée...

hj : voulais m'incruster depuis longtemps, hihihi !

Un creux dans l'estomac ; un noeud dans la gorge. L'impression qu'ils se connaissaient depuis toujours, qu'ils avaient traversés des obstacles ensemble et qu'ils
survivaient avec gentillesse et innocence dans un havre de paix, uniquement dans l'espoir de revoir ces personnes avec qui ils avaient grandi. Devenir adulte et laisser
lentement derrière soi un passé plein d'illusions et de rêves. Le bonheur ? Qu'ils appellent cela comme ils le souhaitent. Elle avait juste envie de vomir. Envie de crier, de
stopper leur joie et leurs sentiments, de leur hurler de sortir de cette bulle d'euphorie inexistante en laquelle ils persistaient de croire. Ils avaient le droit d'être heureux.
Pas elle. Rien que pour ça, elle les haïssait.
Fausse petite fille sage, ridiculement attirée par sa propre souffrance, fascinée par la douleur des autres et se persuadant d'être grande et mature. Clope au bec et les
yeux sombres essayant de fixer une joie impossible à dévisager. Apparences et désillusions ; la vie se résumait à cela. Pourquoi perdre son temps à être heureux ? Cela ne résolvait aucun problème, et dès lors qu'une lueur de joie apparaît dans votre visage, un mal cruel vient vous l'en ôter et vous pousse à être triste. A trop essayer de sourire, elle en avait perdu le goût et l'envie même. Dégoûtée de cette vie-là, n'attendant que le moment où on la lui reprendrait. Mais le moment ne venait pas, pas encore, elle avait beau attendre et essayer de résister du mieux qu'elle pouvait, elle se désespérait de cette attente douloureuse et incertaine.
Perdue, jolie jeune fille juste sortie de l'enfance, pensant avoir tout vu et tout rencontré, alors qu'elle errait dans l'espoir de rencontrer ce qui pourrait lui prouver de n'être rien qu'une illusion elle aussi. Juste un prétexte ; une assurance trompeuse ; une fierté inutile. La mer du ciel emporterait ses souvenirs au loin, et elle pourrait fermer les yeux sur cette attente, cet espoir, ce bonheur. Mais pas aujourd'hui ; probablement pas demain non plus.
Ricaner méchamment, se sentir supérieure, et faire disparaître trop de pensées de son esprit. La douleur réapparut, effaçant les sentiments et la mémoire. L'attente, elle, était toujours là. Mais tant pis. Mary Arisa, perchée sur une paire de bottines en cuir, et le regard bien trop hautain.
Elle regarda la scène touchante avec un regard emprunt de pitié. Kyô venait de faire son entrée avec des mots gentils et de la douceur à l'attention de la petite Lyra qui semblait visiblement s'être trompée sur le compte de Mary. Elle ne connaissait certainement pas aussi bien qu'elle le pensait, et avait encore beaucoup à apprendre au sujet de la petite brune impertinente et moqueuse. Le moment venu, elle lui montrerait. Prête à dévoiler la véritable cruauté dont elle était capable, elle attendait simplement le moment venu, où elle leur ferait regretter. Mais était-ce seulement cela ? Un tel besoin d'assurance la pressait, et elle était dans une constante angoisse du lendemain. Pourtant, elle faisait face, sans verser de larme ni trembler devant leurs yeux à eux. Ils avaient trop envie de ça pour qu'elle les satisfasse. Elle serait imperturbable sous leurs regards pénétrants et provocateurs. Elle vivrait ; elle attendrait ; et elle s'en irait.
Elle n'entendit pas ce que dit Kyô. Trop noyée dans sa propre haine, et son propre mépris, elle n'y fit même pas attention. Elle avait autre chose à penser. Lyra avait fini par la laisser, et sourire. Sourire. Sourire. Pourquoi avait-elle ce sourire exaspérant sur les lèvres lorsqu'elle parlait avec la jeune fille assise à côté d'elle ? Pourquoi avait-elle toujours l'air de ne penser qu'au bien des autres ? C'était rageant.
La fée parla alors. Et le jeune homme reprit la parole à nouveau. D'un air gêné, gentil, poli. Hypocrite ? Comment savoir..
.
- Des amis ? Oui, je pense qu'on peut dire ça comme ça, railla Mary avec un petit sourire sarcastique.

Les nerfs de Lyra avaient l'air plutôt solides, mais en fin de compte, elle ne résisterait certainement pas bien longtemps à la provocation permanente de Mary. Rien que son regard et son sourire étaient destinés à la faire enrager, et pour ainsi dire, elle mourrait d'envie de la voir s'énerver contre elle. Mary attrapa son briquet et alluma une seconde cigarette, en fixant la jeune fille, attendant impatiemment une réponse, un signe de vie, un signe de colère.
Elle n'était pas parfaite. C'était impossible, et même si l'adjectif était plutôt approprié pour quelqu'un qui la voyait pour la première comme Mary était en train de le faire, c'était tout simplement impensable. Elle avait ses faiblesses, et Mary les trouverait. Pour elle, comme pour les autres. Elle en avait assez d'être assaillie par leurs joies et leurs émotions intenses et ridicules. Et son attente n'en serait que plus lourde et plus cruelle si elle devait vivre avec leurs visages heureux comme seul point de repère dans ce monde de féerie.

A peine avait elle terminée sa phrase qu'un nouvel arrivant prit place aux cotés de Mary. Kyo, qui connaissait parfaitement son passé, si on pouvait l'appeler comme ca, et qui sans doute verrait à travers ses paroles beaucoup plus de choses que n'en verrait Mary. Mais qu'importe ? Le voir lui faisait plaisir et lui apportait un soutien face à cette jeune arrivante qui se croyait tout permis contrairement à la jeune ferovia qui semblait se ratatiner à chaque nouvelle intervention. Il faut dire que les deux volfia n'y allait pas de main morte. C'était leur caractère et Lyra était parfaitement consciente qu'elle ne ressortirait pas de cet affrontement, si ridicule soit il, simplement par des paroles. Mais elle préférait y aller lentement, garder son calme, lui montrer que ici c'était son domaine et lui prouver que Mary n'était pour elle qu'une petite impertinente qui aurait vite besoins de connaissances pour ne pas couler. Ou d'amis, mais ...elle ne semblait pas vraiment porter ce terme dans son cœur ! Et quand Kyo arriva avec sa bonne humeur ainsi que sa petite fée sur l'épaule, Lyra diagnostiqua parfaitement les sentiments mêlés, qu'elle voulait bien montrer dans ses deux grands yeux, de la jeune Mary. Les mimait-elle ? Ou étais-ce à cet instant ses véritables sentiments ? La jeune volfia n'en savait absolument rien et à la rigueur elle s'en fichait royalement.

Se relevant, elle alla claquer deux bises à Kyo pour signifier clairement la longue et heureuse amitié qu'il partageait. Elle se plaça entre le vendeur et la nouvelle, laissant son dos aux yeux de Mary. Pour qu'elle se sente ignorée, inutile. Signifier un peu lourdement peut être que Lyra n'était pas prête à se faire marcher sur les pieds ni à s'énerver à cause des stupides paroles que pouvait prononcer Mary pour la tester. Comment pourrait y parvenir de toute manière. Elle n'avait aucune expérience de ce lieu ! Elle adressa un signe amical à la fée, accompagnée du réglementaire clin d'œil puis retourna s'assoir, entrainant Kyo à faire de même en lui montrant la chaise qu'elle venait à peine de montrer à Mary. Quand Kyo posa la question fatale, Lyra faillit éclater de rire mais elle n'en fit rien, préférant attendre la réaction de Mary, curieuse. Lyra avait toujours adorer rencontrer de nouvelles personnes dans le hall d'entrée en effet. Voir leurs premières réactions, qui étaient d'après elle bien trop similaires, voir leur premier regard. Elle essayait de deviner une partie de leur caractère grâce à leurs regards fuyant les élèves ou bien essayant d'en attraper un, ignorant la timidité. Etait il vif, solitaire ou curieux de tout observer ? Et seulement à ce moment là elle allait à sa rencontre pour jouer la parfaite ancienne de l'école qui accueillait les nouveaux. Cela faisait presque deux ans qu'elle ne trainait plus dans le hall à la recherche de nouveaux, et la rencontre de Mary lui insufflait de renouer avec cette ancienne habitude qu'elle avait perdu à cause des événements passés. Mary était en effet la personne la plus compliquée qu'elle rencontrait. Cachant ses sentiments, jouant avec les autres laissant apparaitre son dédain et ...se rendant aveugle du même coup. Car bien évidemment, elle semblait voir Lyra comme la plus parfaite des idiotes de la maison des Volfia. Pas à la hauteur et tout le blabla qui tournait autour. Elle serait sans doute surprise quand elle essayerait de la connaitre.

Mais pour le moment, elle préférait rester la petite jeune fille accueillante qui préférait afficher un sourire sur ses lèvres plutôt que son caractère. C'est ainsi qu'en entendant la réponse de Mary elle ne parla pas tout de suite. Elle était assise en face de la jeune ferovia et Kyo qui était à ses coté. Mais elle sentit l'odeur de cigarette aussi nettement que la précédente fois. Elle adopta pourtant une technique différente. Sans un regard, elle fit souffler un petit vent frais qui fit léviter la cigarette jusqu'en dans ses mains . Elle l'éteignit comme si c'avait été la sienne puis posa le reste de la cigarette dans le cendrier. Enfin, elle répondit d'une voix calme, reposée, presque heureuse.

C'est une nouvelle arrivante à l'école. Je l'aide à prendre ses repères en l'invitant ici, dans ce petit café qui est la réunion de pas mal d'étudiants. Elle pourra sans doute se faire bientôt des amis ! J'ai bien fait, n'est-ce pas ?

Dit elle en se retournant vers Mary, un petit sourire satisfait aux lèvres. Mary réagirait sans doute d'une manière merveilleuse et Lyra sentait que leur relation serait tout sauf ennuyante. C'est pourquoi son sourire s'élargit quand elle invita une deuxième fois Mary à s'assoir à sa droite, tandis que Kyo était à sa gauche. Elle tourna d'ailleurs la tête vers lui et demanda comme si la situation présente était une réunion entre personnes de connaissances qui discutaient de leur vie quotidienne.

Au fait Kyo, les affaires marchent bien à la librairie ?

Lyra... elle avait... muri. Elle semblait beaucoup plus mature qu'elle ne l'était avant. Les évèements passés les avaient transformés en adultes. Pourtant, il y avait certains traits de caractère qui n'avaient pas changé. Lyra, par exemple, avait toujours cette personnalité qui semblait dire à tout bout de champs "ne me marchez pas sur les pieds". Kyô, lui, était toujours aussi renfermé et effacé.
Mais qui était cette jeune fille ? Elle lui rappelait lui, lorsqu'il était plus jeune. sauf que lui cassait tous sur son passage lorsqu'il s'énervait, mais il était à peu près pareil. cette façon de vouloir paraître plus dur qu'il ne l'était en réalité. Cette clope. elle lui faisait envie... il avait arrêté la clope et la drogue peu avant son arrivée à Mélusina (enfin pour la clope, il n'avait jamais tout à fait réussi à décrocher...). Il se pinça les lèvres lorsque Lyra écrasa la clope, tout en se demandant la réaction de la jeune fille. A son âge, il aurait pété une durite... Plus maintenant. Il mourrait d'envie de fumer un peu mais ne le montra pas. Il regardait alternativement Lyra... Mary... Lyra... Mary... Ces deux là n'étaient pas si différentes. Mary valait la peine d'être connue par Lyra et vice versa. elles se ressemblaient tellement que Kyô se demandait si cela serait possible.
La petite fée Awen lança un regard noir à Mary. Non seulement la fumée de cigarette l'horripilait, mais en plus, cette fille avait parlé de manière peu convenable à Kyô ! allait-elle réagir ? Il ne vaudrait mieux pas. Kyô la gronderait. Car lui, il n'était pas comme ça ! Il laissait les petites arrogantes s'adresser à lui d'un ton insolent. Il était si bête.... c'était cela qu'elle aimait par dessus tout chez lui... Cette bêtise...
Kyô répondit ensuite à la question de Lyra, d'un ton assez détaché qui signifiait "Je ne me mêlerait pas de cette querelle... sauf si elle tourne mal."

"Oui, enfin, en ce moment, comme il y a moins de nouveaux arrivants, il y a moins de clients, mais ça va plutôt bien !"

Kyô attendait la suite de cette calme querelle. Comment cela tournerait ? si l'une d'elle en venait aux mains, alors ce serait elle qui aurait perdu. et puis, il interviendrait, bien sûr. Il n'allait pas laisser une bagarre se faire dans un lieu public ! Il avait acquis énormément de savoir faire en matière de combat durant son petit séjour dans les entrailles de la mort. De plus, lorsqu'il avait réintégré son corp, une nouvelle énergie lui avait été insufflée. Une énergie plus... puissante...

La porte claqua lorsque deux nouvelles personnes entrèrent dans le petit établissement. Un léger courant d’air passa dans la salle, et la porte se referma aussitôt que les nouveaux arrivants furent entrés, en produisant ce bruit lourd et grinçant qui agrémentait les tintements des verres et les éclats de rires des clients. On parlait, on goûtait aux petits plats raffinés préparés par les soins des talentueux cuisiniers, et on ne se souciait pas du reste. D’ailleurs, qui aurait remarqué l’étrange scène qui était en train de se dérouler, à quelques mètres seulement d’un groupe bruyant de commerçants qui entreprenaient une pause dans leur travail, et juste à côté de la belle porte vitrée qui menait à la terrasse ensoleillée du café ? Trop occupés à se détendre et à se rassasier, les autres clients ne jetèrent même pas un coup d’œil aux adolescents qui avaient prit place non loin de là, à cette petite table un peu à l’écart. Et pourtant, si ils avaient fait attention à ce qui se tramait dans les esprits tordus des élèves de la prestigieuses écoles de magie qu’était Mélusina, ils se seraient certainement posé de nombreuses questions.
Mais ils ne voyaient pas tout cela ; et leurs regards s’arrêtaient à ces quelques jeunes gens, trois élèves et un vendeur, qui discutaient de façon tout à fait normale.
Bien sûr, il y avait toujours des faux-semblants, et les choses n’étaient pas tout à fait ce qu’elles paraissaient être. Mais le regard humain n’aurait pas pu déceler une faille dans le parfait jeu que menait actuellement les deux volfias.
Etrange, non ? Une même maison, un même pouvoir ; et pourtant, des opinions tout à fait opposées. Les deux avaient un passé difficile, sur lequel elles semblaient ne revenir que rarement mais qui faisait d’elles ce qu’elles étaient aujourd’hui : de parfaites comédiennes, qui savaient que la première à trouver une faille dans le jeu de l’autre aurait gagné. Mary s’amusait de ce jeu-là. C’était finalement plutôt amusant que d’observer les réactions difficilement prévisibles de Lyra. Elle n’était pas si idiote que ça, cela se voyait, et c’était tant mieux.
Mary s’installa sur la chaise à côté de Lyra, avec cet air docile et niais qui allait si bien avec sa figure de parfaite petite bourgeoise londonienne. Elle fixa un instant Kyô, qui était en train de discuter tranquillement, ou du moins, de la façon la plus tranquille possible lorsqu’on faisait face à deux personnes menant une véritable querelle psychologique et qui menaçait de briser les nerfs de l’autre à chaque seconde. Celle qui perdait son calme, ne serait-ce qu’un centième de seconde, et mettrait fin à cette comédie ironique, serait la perdante. C’était tout ce qu’il y avait à savoir. Et Mary ne comptait certainement pas s’emporter dans ses émotions. Elle n’était pas du tout du genre à se laisser aller à des sentiments de colère apparents aussi vite. Et elle était d’autant plus curieuse de savoir comment Lyra comptait s’y prendre pour lui faire perdre son calme. Pour l’instant, la petite rebelle se contenta de regarder sagement les deux amis discuter de choses et d’autres, comme l’aurait fait n’importe quelle imbécile heureuse comme on en voyait tant dans les parages…Bien que ce genre de filles la dégoûtaient, elle s’amusait à entrer dans leur jeu, et battre des cils à leur manière ; il était tellement facile de faire croire aux autres que l’on était quelqu’un d’autre que ce qu’on était vraiment. Evidemment, Kyô n’était pas crédule au point de ne pas avoir remarqué cette comédie qui se jouait, mais que pouvait-il faire à part observer les deux jeunes filles en silence, et les laisser se lancer des remarques sarcastiques habilement dissimulées sous ce mur d’apparences trompeuses ?
Un joli sourire, et le tour était joué. La jeune fille éclaira son visage d’une radieuse lueur de curiosité, qui aurait paru exagérée à n’importe qui l’aurait vu. Mais elle s’en fichait, son but était de s’amuser un peu, pour changer de ce quotidien si morne et inintéressant.

– Oui, en fait, c’est totalement ça ! Je suis encore un peu perdue ici, alors je ne connais pas encore très bien les règles de politesse, c’est pour ça que je compte sur Lyra pour m’aider. Je suis certaine qu’on va bien s’entendre ! ajouta-t-elle en baissant légèrement la tête avec politesse.

Elle se retint se rire, et continua à incliner la tête, marque de respect qu’on lui avait enseigné lors de son éducation hautement surveillée, et qu’elle avait jugée bon de retenir. Que pouvait répondre Lyra à présent ? Elle mourrait d’envie de le savoir, et attendait patiemment que la jeune fille se manifeste à son tour. Une chose était sûre, quelque soit sa réponse, cette journée risquait d’être particulièrement amusante !

Pouvait-on vraiment appeler ca un jeu ? Entre les quatre personnes assises à la table, il y avait un tel pourcentage de tension que les personnes qui passaient, en particulier les élèves de Melusina leur jetait un coup d'œil qui exprimait leur désappointement, voir leur incompréhension face à un comportement si étrange entre ...quatre personnes qui semblaient amis avec leur sourire parfaitement accroché à leur visage et leurs petites répliques, courtes mais si aimables ! Comment tromper des humains ? Tout se jouait avec les apparences. Rien de plus, rien de moins.Lyra l'avait compris depuis bien longtemps mais de toute évidence elle n'était pas la seule à cette table à le mettre en œuvre. Mary l'exerçait avec une parfaite maitrise. Lyra n'avait rien à dire. Cette nouvelle volfia touchait juste à chaque fois. Et malgré sa confiance en soi, sa certitude d'être la première à exercer cet art si compliqué, et tout ce qu'une parfaite personne si sûre d'elle pouvait ressentir dans ces moments ou elle pourrait enfin se mesurer à quelqu'un à son hauteur, elle redoutait quelque peu la fin de cette histoire. Bien sûr, cela ne se terminerait pas aujourd'hui, et surement pas qu'avec de simples mots et sourires de convenance. Non, des personnes entreraient probablement dans le débat et il était pour Lyra de se remettre à accueillir des nouveaux et rester à tout prix l'exception des volfia : une jeune fille généreuse prête à aider ses amis jusqu'au fond d'elle même pour garder la belle image que les gens que se faisaient d'elle. Même si ce n'était qu'une illusion ! Elles étaient parfois bien plu efficace que la réalité ! On s'en rendait compte rien qu'avec l'exemple de Mary; Du moins, Lyra s'en apercevait. Elle n'en savait rien pour les autres, elle n'avait pas vraiment le temps de s'occuper d'eux ! En effet, maintenant que cette petite impertinente venait de lui répondre, donc de la défier il fallait qu'elle reste calme et qu'elle trouve une réponse qui la ferait se taire, rien que quelques secondes ! Le temps qu'elle puisse boire tranquillement son diabolo-cassis qu'elle venait de se faire apporter.

Après un sourire de convenance à son ennemie du jour, elle sirota un peu de son liquide en attendant que Kyo parle. Mais celui-ci semblait attendre la réponse d'elle même. Elle pesta en elle même puis se prépara à répondre. Après tout, ce n'était pas difficile. Ne faire voir que son coté agréable. Comme si cette petite fille de riche surement vu ses manières et sa volonté d'être différente des autres. Sa volonté de vouloir être au-dessus. Sa volonté de contrôler ses pensées, ses paroles, ses gestes afin de mieux diriger les autres. Du moins, c'est comme ca que Lyra voyait celle qui était à sa droite. Peut être avait elle tort. Mais elle était sûre que non. Dangereusement certaine ! Etais-ce un inconvénient d'avoir confiance en soi ? Ou bien fallait juste le faire assez paraitre pour paraitre réel ? De vraies questions que beaucoup de gens trouveraient bien évidemment ridicules ! Mais après tout, Lyra était quelqu'un d'unique. Et elle le savait. Bien qu'elle faisait partie d'une soi-disant maison, elle se sentait la seule à avoir ce caractère et la situation présente l'approuvait parfaitement. Irrévocablement, sans aucun doute ! Car malgré leur petit jeu qui s'accordait comme si elles l'avaient répété des jours et des jours, elles étaient totalement différente. L'une faisait ca par plaisir, l'autre par nécessitée afin de ne pas se faire marcher sur les pieds. Après tout, elle était la plus ancienne à cette table, elle se devait de se faire respecter. Comme pour approuver ses pensées, elle releva la tête et répondit au geste de politesse de Mary d'une manière quelque peu exagérée. Elle faillit éclater tant ce geste lui paraissait ridicule ! Elle n'avait en effet pas vécu dans quartiers huppés mais bien dans une petite maison à la campagne avec comme pour seule compagnie sa mère. Alors, comment était elle arrivée à avoir ce caractère alors que sa mère lui avait fait suivre une éducation parfaite ? Cela, ...Mary devrait le découvrir par ses soins !

En tout les cas, la situation s'apaisa avec l'arrivée d'une petite brise fraiche qui occupa tout le monde un petit instant, le temps à Lyra de toruver une parfaite réplique. Elle avait toujours été très vive et de nombreux souvenirs l'assaillirent comme pour lui donner raison et confiance. Elle jeta un regard à Kyo qui avait parfaitement compris la situation mais qui avait préféré, avec sagesse, resté en dehors de ca. Elle lui fit un vrai sourire, le remerciant de comprendre la situation. Sans le vouloir, il l'aidait énormément. C'était pour lui qu'elle faisait ca. Pour lui prouver qu'elle avait changé et mûri. Définitivement. Que jamais elle ne serait capable de retomber comme elle avait pu le faire à peine un an auparavant. Et par ce regard, fort d'une étincelle de vraie joie, elle lui donnait tout le courage dont lui aussi avait besoin pour oublier...ou au moins passer autre chose. Elle répondit enfin, constatant le manque de réaction de Mary face à l'épisode de la cigarette.

Et je vois que mes leçons ont déjà porté leur fruit ! Tu as sans doute compris que la cigarette était le pire moyen de paraitre agréable ! Si tu continue sur cette voie, c'est sûre, l'avenir sera à nous !

Grâce à une histoire de cigarette ?! Lyra n'avait rien trouvé de plus affligeant...mais après tout, cela marcherait peut être; Mary était si imprévisible. Ce petit gouter paraissait être ouvert à toutes les possibilités. La jeune volfia sentait ses éléments chatouiller ses doigts mais...elle savait être patiente. Couronnant sa dernière intervention d'un petit pouce levé signifiant la réussite de l'effort, elle ajouta.

Tu verras, tu ne te perdras pas longtemps ! Le concierge sait être très persuasif quand il veut. Je t'aiderai volontiers à l'éviter ! Kyo, tu ne l'as pas vraiment connu en fait ?

Une nouvelle phrase anodine. Pour tromper l'auditoire. Pour changer le sujet, pour faire évoluer les esprits vers un autre choix de discussion. Après tout, Lyra n'avait qu'une envie, c'est que Kyo réponde puis Mary afin de voir qui craquerait le premier; Serais-ce Kyo, trop exité par cette situation ? Ou bien Mary qui ne connaissait pas assez Lyra ? Ou enfin cette dernière qui en fait...n'en avait que faire de Mary ! Elle adorait jouer, et le montrait bien. Mais...elle n'était pas la seule. Et c'est cela qui pimentait l'expérience présente. Tous ses sentiments mêlés, les uns vrais, les autres simulés mais tous utile pour la construction d'une rencontre entre humains !

~~hj : Et là, Kyô se mit en pompom girl en portant une pancarte sur laquelle il y avait écrit : "Vas-y ma disciple" Et il se déhanchait tout en criant : "LY-RA LY-RA !!!"~~

Dieu sait combien de combats il pouvait y avoir en ce monde. Des combats sanglants, démocratiques… mais Kyô n’avait jamais vu un combat aussi réfléchi et psychologique que celui des deux demoiselles.

Mary. Elle semblait être issue de bonne famille, si l’on en croyait ses manières et son air hautain. Et, qui plus est, sa manie de vouloir se la jouer rebelle avec une cigarette. Un cas typique des bourgeois qui veulent à tout prix fuir leur milieu. Oui, Kyô aussi avait fait son rebelle il y a fort longtemps. Enfin lui, c’était plus la société qui l’avait rendu ainsi. Le fait que plus personne ne soit là pour l’aimer, encourager ses progrès. Le fait que plus personne ne fasse attention à lui. Etait-ce cela que Mary ressentait ? Et ce côté hautain et arrogant n’était-ce pas une façon de se cacher. Peut-être cela lui servait-il d’armure afin de ne pas montrer ses faiblesses. Kyô aussi en avait une d’armure. Sa cordialité et sa bonne humeur ne servaient qu’à cacher ses blessures trop profondes pour être pansées. En était-il de même pour Mary ? Son aura était celle d’une jeune fille qui avait énormément souffert. Celle d’une fille qui cachait ses blessures autant aux autres qu’à elle-même, de peur de se faire détruire par celles-ci.

Lyra, elle, était plus en position de défense, Kyô le sentait bien. Alors qu’il ne s’agissait que d’un jeu pour mary, pour Lyra, c’était en quelque sorte une question de garder la tête haute et de ne pas se laisser démonter par une gamine qui venait tout juste d’arriver. Lyra se battait pour prouver aux autres et à elle-même à quel point elle avait changé. Kyô le voyait bien. Lyra semblait ne plus vouloir être la gamine d’avant. Celle qui avait vu mourir devant elle toutes ces personnes auxquelles elle tenait tant : Jason, Opale, Luna, Ewen et... Rosie.

Toujours Rosie. Rosie qu’il savait à merveille chasser de son esprit dès qu’elle apparaissait mais qui le hantait encore et toujours bien qu’il ne veuille pas se l’avouer.

Dans le café, les gens s’agitaient, des rires fusaient à une table. A une autre, des gens parlaient affaires, des serveurs se pressaient. Il y avait de plus en plus de monde, alors que cet endroit était quasiment désert à son arrivée. Il buvait lentement sa deuxième vodka. L’alcool lui montait à la tête mais, étant bourré très difficilement, il était toujours conscient. Il continuait de regarder l’affront entre les deux adolescentes.

Awen, elle, ne comprenait rien. Elle était partie se promener un peu dans le café, histoire d’observer tous ces humains, et ceux qui ne l’étaient pas mais qui en avaient l’apparence. Elle n’était encore qu’une enfant et ne comprenait rien aux affaires des adultes. Elle ne savait qu’une seule chose : Elle n’appréciait pas du tout cette fille, Mary, avec ses son allure snob et ses airs arrogants de fausse « gentille fille ». Elle regardait la scène de loin en espérant que Kyô la remette à sa place. Mais elle savait bien que Kyô était trop gentil, adulte et stoïque dans ce genre de situations pour faire quoique ce soit.

« Et je vois que mes leçons ont déjà porté leur fruit ! Tu as sans doute compris que la cigarette était le pire moyen de paraitre agréable ! Si tu continue sur cette voie, c'est sûre, l'avenir sera à nous ! »

Hum… Lyra commençait à faiblir. Cette dernière réplique n’était pas terrible, mais on ne savait jamais. On ne connaissait pas les réactions de Mary ni les projets de Lyra ; Elle devait sûrement avoir plusieurs cartes en mains. C’était un peu comme le go, pensait Kyô. Attaquer son adversaire en passant en revue les éventuelles ripostes que celui pouvait effectuer. Cette réplique n’était peut-être pas si mauvaise, finalement.

« Tu verras, tu ne te perdras pas longtemps ! Le concierge sait être très persuasif quand il veut. Je t'aiderai volontiers à l'éviter ! Kyo, tu ne l'as pas vraiment connu en fait ? »

Comment répondre à cette question sans prendre de parti et sans se mêler de l’affrontement des deux jeunes filles ? Kyô opta pour une réponse très détachée, qu’il fit en souriant et en regardant les deux jeunes filles, comme s’il ne s’agisasit que d’une banale conversation entre deux élèves et un ancien.

« Moi ? Avec ma tête de bon élève sage ? Comment aurais-je pu avoir affaire à lui ? »

Il n’espérait qu’une seule chose : que les deux jeunes filles ne l’entraînent pas dans cette « guerre psychologique ».

Des combats, il en existait de toutes sortes. Certains étaient de ceux où les adversaires se jettent littéralement l’un sur l’autre, jusqu’à ce l’un d’eux ne puissent plus se relever. D’autres entraient dans la catégorie des combats distants et réfléchis ; le premier à attaquer avait gagné. Mais le combat qui se tramait à cet instant dans le petit café était tout autre. Il faisait partie de ces affrontements qui bannissaient toutes sortes d’émotions. Hausser le ton, s’énerver, et c’était perdu. Les deux adversaires n’avaient pas l’air de se haïr, au contraire, elles semblaient s’entendre à la perfection, et faire preuve de toutes les politesses et les gentillesses imaginables.

Une seule personne avait capté l’atmosphère de profonde tension qui régnait entre ces jeunes filles que tout paraissait rejoindre. Car oui, dans le fond, elles étaient pareilles. Et elles luttaient en permanence contre une envie soudaine d’en venir aux mains. Oui, Kyô voyait tout cela, et en même temps, il ne disait rien. Mary savait que Lyra ne cèderait pas facilement. Elle savait se contrôler avec une facilité déconcertante, et elle avait acquit une certaine assurance avec le temps. Probablement à force d’épreuves difficiles et de souffrances dont Mary n’avait que f aire. Pour elle, tout ce qui comptait, c’était la personnalité que s’était forgée Lyra, et qui se trouvait maintenant face à elle. Cette personnalité puissante ; ce caractère imposant ; c’était ça le véritable adversaire de Mary.

La petite brune attendait patiemment le moment où elle pourrait intervenir dans la conversation. Elle écoutait et observait, jusqu’au moment où Lyra fit allusion au concierge, dans une réplique qu’elle voulait anodine mais qui eut pour effet de projeter de plein fouet l’image du concierge dans la mémoire de Mary. Cet homme d’âge mûr, au regard froid et au visage inexpressif avait vraiment du charme. C’était d’ailleurs l’une des rares personnes ici qui méritait son intérêt. Elle l’avait rencontré par l’intermédiaire du préfet de Primera qu’elle avait provoqué d’une manière presque exagérée, et qui l’avait ensuite conduit jusqu’au bureau de Barkus Draculus. Dire que certains frémissaient rien que d’entendre ce nom ! Mary aimait ses airs de sadique dont la vie se résume à donner des punitions toujours plus douloureuses et cruelles. D’ailleurs, non content d’avoir la possibilité de réserver un calvaire tout juste sorti de son imagination à une petite nouvelle insignifiante, il avait fallu qu’il retienne également le préfet en sa compagnie. Quelle ironie. Cet homme était vraiment extraordinaire.

– Oh, vous le trouvez si dur que ça ?

intervint alors Mary.

Personnellement, j’ai déjà eu l’occasion de le rencontrer, et c’est un homme tout à fait charmant. Il doit probablement avoir des problèmes dont il n’a pas envie de parler, et s’enfermer dans une cruauté superficielle, mais si vous voulez mon avis, il n’est pas si mauvais que ça. Tu ne penses pas, Lyra ?

La dernière phrase fut prononcée avec un air faussement innocent et un regard de petite fille à la candeur époustouflante. Mary savait parfaitement jouer ce jeu-là, pour avoir imposé à son visage ce genre d’expressions ridicules de fillettes absolument parfaites durant de longues années. Il n’y avait rien à redire là-dessus : elle jouait son rôle, c’était tout. Et toutes les personnes présentes dans la salle pouvaient s’accorder à dire que ce n’était là qu’une jeune fille bien élevée et à la naïveté séduisante. Au fond, c’était ce qu’elle avait toujours voulu être aux yeux des autres. Sentir les regards envieux de ces gueux qui pouvaient à peine prétendre faire partie de la société, c’était réellement agréable. Pourtant, cette apparence qu’elle aimait à donner d’elle-même commençait à la lasser, et depuis qu’elle était arrivée à Mélusina, elle avait dut choisir une autre stratégie pour sortir du lot. Elle n’aimait pas être comparée à toutes ces idiotes qui essayaient vainement de jouer les rebelles. Non, elle n’était pas comme ça, elle était différente ! Il y avait quelque chose en elle qui se refusait aux préjugés des autres, et qui s’était peu à peu changé en un profond mépris.

Mary ne laissa pas cette charmante compagnie méditer plus longtemps sur sa tirade, et elle rompit le silence provisoire qui s’était installé avec un ton que l’on aurait presque put croire enthousiaste :

– Vous voulez quelque chose peut-être ? Je serais ravie de vous payer à boire et à manger pour fêter ces joyeuses retrouvailles !

Un regard vers les tables autour, et elle fut pratiquement assurée que sa proposition ne paraîtrait en aucun cas bizarre à la population du bar. Des ivrognes, des habitués, des fêtards, des étudiants en tout genre, et surtout beaucoup de rires qui éclataient de part et d’autre de la salle. Mary avait l’impression d’étouffer au milieu de tout ce petit monde si futile et inhabituel, mais elle fit comme si de rien n’était, et continua d’arborer un parfait sourire. Elle commençait à pousser la partie un peu loin, mais elle était prête à leur payer le repas et bien d’autres choses encore si cela pouvait mettre Lyra mal à l’aise ne serait-ce que pour quelques secondes. Elle avait hâte de voir sa réaction. Aurait-elle trop de dignité pour accepter, ou bien profiterait-elle de l’occasion pour voir le porte-monnaie de Mary se vider en son honneur ?
La jeune fille n’avait pas de soucis d’argent, et offrir un repas dans ce minuscule café ne la gênait pas le moins du monde. Elle se sentait capable de sacrifier n’importe quelle somme, en argent ou pas, rien que pour voir disparaître le sourire niais et la joie terriblement agaçante de la jeune fille à sa gauche.

Néanmoins, elle commençait à montrer quelques signes d’agacement, et jetait de temps à autre un regard aux autres personnes présentes dans la salle avec un certain dégoût, qui était difficile à déceler dans l’expression de son visage, mais qui était pourtant là. Tout ce bruit, tous ces rires, c’était simplement insupportable. Ces gens-là n’avaient évidemment pas reçu une éducation correcte, mais ce n’était pas le plus énervant. Le pire était le soin qu’ils prenaient à se faire remarquer en parlant fort et en commandant toujours plus d’alcool, en reprenant toujours plus de cigarettes…D’ailleurs, Mary évita d’allumer une seconde clope, consciente que cela ne ferait que plus jubiler son adversaire psychologique. Adversaire qui ne semblait pas se douter que son geste commençait à faire son effet sur Mary.. Le manque se faisait sentir, et une atroce sensation d’étouffement s’emparait d’elle. Elle avait besoin d’une cigarette. Sinon, elle ne résisterait pas longtemps à ce brouhaha incessant et aux répliques idiotes de Lyra. Elle se sentait de plus en plus mal, mais essaya de contenir son envie de sortir le briquet de sa poche ainsi que le petit paquet rectangulaire. Il fallait juste que Lyra ne remarque pas cette faiblesse, et tout se passerait pour le mieux. Mary faisait d’énormes efforts pour ne pas montrer la mauvaise humeur qui la gagnait avec le redoutable besoin de nicotine qui s’y mêlait.
Elle ne pouvait qu’attendre une réaction de Lyra, et espérer que l’atmosphère exaspérante ne lui ferait pas perdre tous ses moyens.

Forte, elle l’était. En pleine maîtrise de ses émotions, elle l’était également, même si ce n’était plus qu’une question de temps. Le combat ne s’arrêterait pas là, c’était une certitude. Les deux adversaires apprenaient à se connaître, tranquillement, de la façon la plus normale possible ; en discutant de choses et d’autres, chacune jouant à un jeu que l’autre essayait de saisir le plus correctement possible pour mieux y répondre par la suite. Mary fixait sa rivale, tout en continuant de sourire, encourageant au mieux sa réponse. Lyra était vraiment une fille particulière ; Mary aurait été incapable de prévoir sa réaction, et ce n’en était que plus amusant. Toutes les situations étaient possibles dans le genre de combat qu’elles menaient, et nul n’aurait sut dire qui le remporterait. Pour Mary, cela ne faisait aucun doute. Elle essaierait simplement d’oublier le malaise qui se faisait sentir en elle, et elle laisserait Lyra être gagnée à son tour par les émotions et la faiblesse. Aussi forte soit-elle, ce n’était qu’une jeune fille semblable à Mary, et il n’y avait que très peu de chances pour qu’elle résiste plus longtemps. Et si jamais cela se produisait, ce serait le début d’une lutte bien plus longue et bien plus enragée. Parce que Mary n’acceptait pas la défaite, et que son cœur ne s’était jamais fait à cette idée. Des erreurs passées, il y en avait. Mais ce n’était pas des défaites, juste des malentendus et des passages difficiles et sombres de sa vie, enchaînés à son destin. Rien de plus. Alors, non. Mary ne se laisserait pas faire. Elle ne perdrait pas ce jeu-là. Et c’était une promesse.

Sheila entra dans le café, essayant de se faire toute petite. Elle avait bien du mal à s'intégrer. Mais, après tout, quoi de mieux qu'un café pour faire connaissance..? Elle s'assit à une table un peu isolée, regardant avec un certain amusement l'altercation des jeunes filles devant elle. La serveuse arriva. Voyant qu'elle était très occupée, Sheila n'osa pas demander la carte, et demanda timidement:

" Un diabolo, s'il vous plaît et un cookie."

Evidemment elle ne savait pas si il y en avait, ou même, si ça existait ici, et attendit avec angoisse la réaction de la serveuse. Elle fut rassuré de la voir s'en aller après avoir pris sa commande.

[...]

Sa commande arriva quelques minutes plus tard et elle mangea son cookie avec apétit, après avoir remercié la serveuse. C'était délicieux. Elle regarda autour d'elle. Elle était toujours seule. Elle se promit que si un nouvel arrivant venait, elle le saluerait et engagerait la conversation. Elle se sentait si seule. La dernière fois qu'elle avait parlé à quelqu'un, c'était à un professeur et elle désirait réélement se faire des amis. Elle errait toujours seule à travers l'établissement alors qu'en réalité, elle aurait bien eu besoin d'un guide. Elle se perdait régulièrement dans l'établissement mais ne se décourageait pas car les salles qu'elle découvrait pendant ses excursions étaient extraordinaire. De la tour d'astronomie à la merveilleuse salle de bains, tout était beau, magique...
*Mais cela ne remplaceraient pas des amis fidèles* songea-t-elle tristement.

Edit Admin [Lyra] :
Euuuuuuh...Quelques règles ne sont pas respectés Sheila !

Tout d'abord va faire un tour dans les règles pour les lire, notamment sur les règles d'écriture du forum Wink

De plus, les double posts sont interdits ! Il te faut attendre la réponse de ceux qui écrivent avec toi avant de répondre une nouvelle fois !

Merci de respecter le peu que j'ai mis dans ce message et déditer ton premier message si tu le veux Wink

[je supprimerai ton deuxième message de toute façon !]

» Un petit creux dans le soir [pv avec Serena]
» Ptit kit pour moi ^^ [Ewen]