Soirée au coin du feu, il était temps ! %D [PV Kyô]

Joyeuse. C'était l'état d'esprit actuel de Milane. Un instant, elle était redevenue la jeune fille timide qui venait d'arriver à Mélusina. Celle qui avait à moitié trébuché sur un préfet lors de son arrivée ^^.

Pour le moment, elle était assise dans un fauteuil bien moelleux, et Kyô était aussi assis. (xD)

"Bon alors, avant que nous racontions nos expériences personnelles, s'ets-il passé quelque chose d'important à Mélusina ?"

Le feu brûlait allègrement dans la cheminée, car fin Août il faisait déjà un temps d'octobre : pluvieux et frais. Les yeux dorés de Milane brillaient dans la semi-pénombre de la pièce, et ses cheveux rouges lui tombaient sur les épaules comme une rivière de sang écarlate.

Cette pièce était chaleureuse. Elle ressemblait aux pièces d’accueil dans les anciennes maisons bourgeoises. Des tableaux accrochés au mur, un tapis aux couleurs chatoyantes au milieu de la salle, et des fauteuil éparpillés un peu partout comme dans les salons de lecture que l’on pouvait trouver au XIX siècle. Kyô n’avait jamais vraiment été dans cette salle durant ses études à Mélusina. Il préférait les endroits où il pouvait être seul, comme la bibliothèque. Ces endroits remplis du savoir des anciens…
Ce grand salon commun était pourtant agréable. Kyô ne l’avait jamais trouvé aussi chaleureux. Pourtant pour lui, cette période scolaire était belle et bien finie. A présent, il devait faire place au futur… oui, mais quel futur… Durant cette rêverie, il s’était assis sur un des fauteuils, les coudes sur les genoux, le dos un peu voûté, regardant les flammes danser dans la cheminée. Puis Milane l’interrompit dans sa mélancolie :

« Bon alors, avant que nous racontions nos expériences personnelles, s'est-il passé quelque chose d'important à Mélusina ? »

Important ? Boarf. Non. La vie était place. C’était les grandes vacances et beaucoup d’élèves étaient rentrés chez eux. A part le petit incident de l’autre jour, tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Sauf pour Kyô. Kyô, qui plus jamais ne pourrait être heureux. C’était trop tard. Tout. Il avait trop refoulé. Pourtant, en ce moment, il se sentait bien. Les douces ondes chaleureuses du feu percutaient doucement ses joues. Il répondit, d’un air assez décontracté, en regardant Milane, souriant :

« Non, toutest plutôt vide, en fait. Quoi de plus normal, ce sont les vacances ! »

Le jeune hybride trouva un moyen d’engager la conversation sur les expériences de chacun :

« En parlant de vacances, comment se sont passé les tiennes, enfin, si tu peux appeler ça des vacances ! »

Dit-il en souriant. Il n’aimait pas dire les choses « cash » et agissait toujours avec tact et délicatesse. Connaissant parfaitement le comportement humain… sans arriver à cerner le sien… (mais sa narratrice si xD).

Milane haussa les sourcils quand il parla de vacances.

"Mes vacances, comme tu le dis si bien, ont été éxécrables."

Milane tendit 5 de ses longs doigts vers Kyô, faisant briller le vernis vermillon.

"J'ai frôlé la mort 5 fois, j'ai tué une des personnes que j'aimais le plus au monde, mon maître est mort, sa soeur est devenue Reine grâce à moi, on a failli subir une désastrophe..."

Un grand sourire s'afficha sur le visage de Milane. Ses yeux pétillaient. (Au sens figuré, hein ! xD)

"Bref, c'était fantastique. Tu veux les détails ?"

Catégorie « j’aurais du me la fermer », Kyô était parfois champion, comme l’avait démontré la fois où il avait rencontré Nana pour la première fois… Tiens, au fait, qu’était-elle devenue ? Il l’aimait bien ! Enfin, toujours était-il qu’il avait dit un terme pas vraiment approprié. Kyô lui sourit. Pourquoi pleurer sur le sort des autres, après tout ? Cela ne faisait qu’empirer les choses. Il avait écouté son histoire avec attention. Il savait que Milane était un être assez particulier qui avait un nom, là d’où elle venait. En fait, malgré ses airs discrets, il était au courant de pas mal de potins de Mélusina. Il écoutait mais ne participait pas… c’était son secret…
Il regarda Milane dans les yeux. Pas de pitié misérable, juste cette envie d’écoter, de partager un peu la souffrance d’un ami. Aucune envie de s’apitoyer sur le sort de quelqu’un d’autre. La pitié venait des gens bêtements heureux, qui n’avaient jamais souffert et qui regardaient la misère avec une sorte de mépris qui leur faisait dire : « Oooh, les pauvres gens ! ». Mais tout cela n’était qu’hypocrisie. Les gens confondaient trop souvent pitié et compassion. Il dit, d’un air très sérieux :

« Racontes-moi… »

Envie d’entendre quelqu’un. Envie d’un partage, d’un échange. Se raconter mutuellement ses peines… tout…

» Pleure dans un coin
» Seule dans un petit coin